Christl Verduyn


Les origines du Réseau d'études canadiennes (REC) remontent à une réunion tenue en avril 2005, à l'Institut d'études canadiennes (connu aujourd'hui comme « l'Institut d'études canadiennes et autochtones ») de l'Université d'Ottawa, à laquelle prend part un groupe d'enseignants et d'étudiants des cycles supérieurs provenant de différents programmes d'études canadiennes du pays. Cette rencontre vise à discuter de la volonté et du besoin de trouver une nouvelle façon de réunir ces acteurs annuellement en vue d'explorer et d'analyser divers intérêts liés à l'enseignement, à la recherche et à plusieurs questions entourant les études canadiennes, et de discuter de ces intérêts.


Avant 2002, les enseignants et étudiants d'études canadiennes se réunissent lors de séances et d'événements organisés par l'Association d'études canadiennes (AEC) dans le cadre du congrès annuel de la Fédération canadienne des sciences humaines (FCSH; anciennement connue sous le nom des « Sociétés savantes »). Ces rencontres permettent aux administrateurs de programmes d'études canadiennes (présidents, responsables ou directeurs) de discuter de préoccupations et de stratégies administratives.


Après 2002, alors que l'AEC ne participe plus au congrès annuel, les enseignants et étudiants d'études canadiennes commencent à se pencher sur des solutions de rechange afin de demeurer en contact et de poursuivre les échanges intellectuels et administratifs. De la réunion de 2005, qui s'avère positive, productive et pragmatique, resurgit le projet d'une rencontre annuelle des enseignants et étudiants de programmes universitaires d'études canadiennes, projet qui se concrétise par la suite grâce aux établissements offrant un programme d'études canadiennes qui se chargent à tour de rôle de l'organisation de ladite rencontre. Une planification flexible des réunions des cinq premières années est élaborée. La première réunion est fixée pour l'automne 2005 à l'Université Trent et celle de l'année suivante, à l'Université Carleton. En choisissant de tenir les deux premières réunions dans ces universités qui hébergent un programme conjoint de doctorat en études canadiennes, la participation des étudiants des cycles supérieurs est assurée dès le début. Les rencontres subséquentes ont lieu dans le cadre d'ateliers, de symposiums, de colloques et d'autres événements organisés à des fins pratiques et professionnelles par chacun des programmes d'études canadiennes responsables d'accueillir la réunion annuelle. Grâce à cette approche, les enseignants et étudiants peuvent utiliser des fonds de soutien à la recherche afin d'assumer une partie des frais de transport.


De façon tout aussi pragmatique, une structure de comité directeur est adoptée. Un portail Web hébergé sur le site de l'Institut d'études canadiennes de l'Université d'Ottawa tient lieu de moyen de communication durant l'année entre les divers programmes du pays. Les plans mis en place lors de la rencontre des étudiants et enseignants d'études canadiennes tenue à Ottawa en 2005 acquièrent de l'importance en 2007, année où l'AEC se retire du Conseil international d'études canadiennes (CIEC). Ce retrait se traduit par l'impossibilité pour les étudiants canadiens d'accéder aux programmes du CIEC, y compris de bénéficier de ses bourses d'études. La rencontre de novembre 2008 tenue à la School of Canadian Studies de l'Université Carleton permet de solidifier les plans établis en 2005. Les collègues et étudiants présents à la réunion renouvellent leur engagement et redoublent d'efforts afin de mettre sur pied une organisation savante de niveau universitaire pour les enseignants et étudiants d'études canadiennes.
Les discussions se poursuivent en février 2009 lors du colloque de l'Université Mount Allison intitulé « Canadian Studies : The State of the Art ». À la fin du colloque, désormais connu sous le nom de « Canadian Studies Canadian Network » (CSCN), le nouveau comité directeur a pour mandat de rédiger un énoncé décrivant les statuts et la mission de l'organisation, lequel sera discuté lors de la prochaine rencontre prévue en novembre 2009 à l'Université Trent.


Par la suite, le CIEC invite le CSCN à envoyer un observateur à sa rencontre annuelle de mai 2009. Christl Verduyn est désignée pour représenter le CSCN et faire état des étapes franchies par l'organisation auprès de l'assemblée internationale de canadianistes, laquelle affirme ensuite avoir un intérêt pour le CSCN et vouloir soutenir les efforts de l'organisation. Ces efforts portent leurs fruits lors de la rencontre de novembre 2009 du CSCN, où la formalisation du réseau progresse grandement. Ce dernier s'appelle désormais « Canadian Studies Network – Réseau d'études canadiennes » (CSN-REC). En 2010, le CSN-REC formalise sa constitution, adopte une structure administrative formelle, établit la structure des cotisations, puis élabore et lance un site Web indépendant offrant de l'information au sujet des programmes d'études canadiennes offerts au Canada et ailleurs.


En mai 2010, Colin Coates représente le réseau à la réunion annuelle du CIEC et communique la volonté du CSN-REC de s'associer au CIEC à titre de membre, ce qui se concrétise en 2011 grâce aux efforts du premier comité exécutif officiel du CSN-REC, élu en novembre 2010 à l'Université Brock lors du colloque annuel « Two Days of Canada ». Depuis, le CSN-REC se rencontre annuellement, conformément à ce que prévoient ses statuts, et soutient activement l'étude du Canada d'un point de vue scientifique et interdisciplinaire, entre autres par des colloques et publications universitaires.